Rocket de Laval | L’art de conjuguer patience et imputabilité
La saison 2023-24 du Rocket de Laval est officiellement lancée. Les hommes de Jean-François Houle vivent d’ailleurs leurs premiers moments d’adversité de la saison avec deux défaites en temps réglementaire face aux Canucks d’Abbotsford devant ses partisans à la Place Bell. Dans les prochaines lignes, je soulèverai quelques points positifs à retirer des défaites de 7-4 et de 4-3 aux mains d’Abbotsford. En conclusion, j’aborderai la situation de William Trudeau, laissé de côté lors du match de samedi, qui démontre l’intention de responsabiliser les jeunes joueurs de l’organisation.
Scénario souhaité
Disons-le sans détour, il était légitime de croire que l’arrivée de Joel Armia aurait pu avoir un impact négatif dans l’entourage du Rocket. Le principal intéressé s’est présenté avec une bonne attitude et a contribué offensivement lors du week-end en récoltant 2 buts et 1 passe. Utilisé sur une deuxième unité d’attaque et sur les unités spéciales, Armia a bien fait et s’est attiré des éloges de son coéquipier Sean Farrell et de l’entraîneur-chef Jean-François Houle.
« Armia est incroyable. C’est un bon joueur et une bonne personne. C’est bien d’être autour de lui à tous les jours et apprendre de lui. C’est un bon professionnel, il fait tout de la bonne façon, il se présente et travaille fort. C’est un bon coéquipier avec qui évoluer, il a du talent et travaille fort pour récupérer les rondelles. »
-Sean Farrell
« Armia a été très bon. Il était engagé, il a compétitionné et a marqué deux gros buts. Il a été bon sur le désavantage numérique, il a un bon bâton. Je suis heureux pour lui et ça va lui faire du bien ce genre de match. »
-Jean-François Houle
Une menace constante
L’attaquant Joshua Roy a connu un très bon départ chez les professionnels avec une récolte de 4 points en deux matchs (2B-2P). Au-delà des points, il a démontré sa polyvalence dans différents contextes de jeu dans les trois zones. Sans s’attendre à une production à ce rythme toute la saison, Joshua Roy démontre jusqu’à présent qu’il a les outils pour s’adapter rapidement au hockey professionnel.
« Son jeu est vraiment excellent (sourire). Il a tellement une bonne tête. Toujours bien placé, bon lancer. Il est le fun à voir jouer. »
-Gabriel Bourque
Les unités spéciales, une force cette saison?
Le Rocket s’est classé au sommet de la LAH avec l’avantage d’un homme l’an dernier. On peut croire que l’avantage numérique des Lavallois est équipé pour connaître son lot de succès cette année avec les Roy, Heineman, Armia et Mailloux, pour ne nommer que ceux-là. La troupe de Jean-François Houle a marqué 3 buts en 15 occasions contre Abbotsford, pour une efficacité de 20%. Le désavantage numérique, véritable tendon d’Achille du jeu du Rocket l’an dernier, présente de son côté une efficacité de 83%. L’échantillon est mince, mais la progression des unités spéciales sera intéressante à suivre puisque la ligue américaine est une ligue très difficile à cinq contre cinq.
« À cinq contre cinq, c’est tellement difficile. C’est cinq joueurs qui ne veulent pas que tu marques et qui veulent te voler la rondelle. C’est tellement serré, tous les joueurs sont talentueux et sont de bons patineurs. C’est difficile de marquer à cinq contre cinq, c’est important de faire les petits détails, aller chercher des buts moins chics, ça ne sera pas beau à tous les soirs. À cinq contre cinq, il faut garder les choses simples et profiter de ce qui se présente comme occasions. »
-Lias Andersson
William Trudeau, le premier mais pas le dernier
Pour les partisans du Canadien de Montréal, William Trudeau fut une des « nouvelles saveurs du jour » au plus récent camp d’entraînement de l’équipe. Pour les partisans du Rocket de Laval, William Trudeau est demeuré William Trudeau, soit un jeune homme en pleine ascension. Coupable de plusieurs revirements lors du match d’ouverture du Rocket, le natif de Varennes a vu son entraîneur-chef sévir à son endroit en lui préférant Nicolas Beaudin. Pour Jean-François Houle, il s’agit d’une décision basée sur la qualité du jeu qu’offre Trudeau depuis son retour du camp des Canadiens, et non seulement en raison de ses ratés de la veille.
« Ça fait plus qu’un match, ça fait un bon 1-2 semaines qu’il n’est pas le William Trudeau qu’on connaît. Parfois, prendre un pas de recul c’est bien, il est encore jeune à 21 ans. C’est très correct, quand je lui ai parlé aujourd’hui je lui ai dit de prendre un pas en arrière, on fait un petit reset, tout va bien aller. Parfois, il faut faire ça comme instructeur. Si on l’envoie sur la patinoire sans le responsabiliser, ce n’est pas bon pour l’équipe. C’est important que tout le monde prenne leur responsabilité. »
« Ça se peut qu’on voit des gars sortir de l’alignement. Pour William, c’était plus parce qu’on le connaît bien, on l’a bien géré l’an passé, c’est où il est rendu dans sa tête actuellement. Oui, ça se peut qu’on fasse des rotations de défenseurs. »
-Jean-François Houle
Quelques indices pour le groupe d’entraîneurs
Avec un échantillon de deux matchs au compteur, le groupe d’entraîneurs peut compter sur un peu plus d’éléments sur lesquels se baser pour les prochains matchs, autant en attaque qu’en défensive. L’équipe présente un visage très différent de l’an dernier, plusieurs joueurs doivent apprendre à jouer dans une nouvelle structure. Une chimie doit également se construire sur la glace mais aussi à l’extérieur de celle-ci.
Le Rocket disputera son prochain match ce mercredi, 18 octobre à la Place Bell contre les Americans de Rochester.
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