Rocket de Laval | « Le niveau d’énergie n’est pas le même. »
Le Rocket de Laval (18-9-2) s’est incliné pour la deuxième fois en moins de 24h aux mains du Crunch de Syracuse (12-9-7), ce soir à la Place Bell. Les hommes de Pascal Vincent n’ont pas été en mesure de fournir un effort constant, malgré une performance plus digne que la veille. Dans les prochaines lignes, il sera question des grandes lignes de ce dernier week-end d’action de 2024 du Rocket à la Place Bell.
Inexpérience et apprentissage
Le Rocket de Laval éprouve un peu plus de difficultés en termes de constances depuis quelques semaines. Malgré son excellent début de saison, la réalité de l’inexpérience semble rattraper la troupe de Pascal Vincent. Le pilote du club-école estime qu’à ce stade-ci de la saison, pour une jeune équipe, faire preuve de constance soir après soir peut s’avérer particulièrement difficile et éprouvant.
« On a un paquet de jeunes qui vivent le « grind » de la ligue américaine. Je pense qu’on est en train d’apprendre ce que ça prend pour jouer au niveau professionnel. Le « grind » de la LAH, c’est difficile. Pour certains joueurs, c’est la première fois qu’ils font leur bouffe et leur lavage. Juste ça, c’est demandant. On a les joueurs avec nous 3-4h par jour en général, le restant de la journée, ils sont laissés à eux-même. » –Pascal Vincent
Logan Mailloux: plus que les chiffres
Le jeune défenseur connaît une séquence assez tiède après avoir bien amorcé sa saison d’un point de vue offensif. L’arrière de 21 ans n’est actuellement pas en mesure de prendre charge de la défensive lavalloise. Son indiscipline face au Crunch, samedi après-midi, n’a pas plu à son entraîneur Pascal Vincent. Ce dernier a toutefois réitéré que les attentes envers Mailloux étaient beaucoup plus en lien avec son jeu défensif.
« Logan est en train d’apprendre ce que ça prend pour jouer à ce niveau-là. Ce qu’on regarde, c’est son bâton, son positionnement, son « gap », comment il est physique et sa première passe. De voir comment il prend ses tirs, est-ce qu’il est bloqué ou pas, parce que, dans la LNH si tu te fais bloquer un tir, c’est une chance de marquer l’autre bord ou une punition. On regarde comment il est alerte en zone défensive. Ce sont des choses sur lesquelles on travaille et sur lesquelles on l’évalue. Je pense que c’est un moment important pour lui en ce moment. Voir comment il va réagir et s’il va bien réagir. Passer 10 minutes en punition, ça ne l’aide pas et ça n’aide pas l’équipe. » –Pascal Vincent
Motivation supplémentaire?
Malgré une deuxième défaite en moins de 24h, quelques sourires se sont manifestés dans le visage des joueurs et de l’entraîneur-chef lorsque le nom de Jakub Dobes a été évoqué en mêlée de presse. Le jeune portier du Rocket disputait, hier après-midi, son premier match en carrière avec le Canadien et a réussi un blanchissage de 34 arrêts face aux plus récents champions de la Coupe Stanley. Le rappel et l’impact de Jakub Dobes pourrait avoir un effet catalyseur sur la formation de Pascal Vincent.
« Ce qu’on veut, c’est que nos joueurs aient des objectifs, même les gars qui sont sur des contrats de la LAH. De s’établir comme un joueur qu’on veut re-signer. Les gars qui sont sur un two way, on veut qu’ils forcent l’organisation de dire « faut le surveiller lui ». Leur job, c’est de regarder le lineup du Canadien et se dire « je veux sa job à lui, c’est lui que je dois battre ». Ce que tu dois faire pour te gagner une chance, juste une chance, d’être rappelé, il faut que tu fasses la job ici et que les dirigeants pensent que tu peux faire une meilleure job qu’un certain joueur dans l’alignement du Canadien. Mais oui, de voir ça, que Dobes a fait la job ici, qu’il a été rappelé et qu’il a fait les choses de la bonne façon et que ça fonctionne, c’est un bon début. » –Pascal Vincent
« On est tellement content pour lui (Dobes), c’est un gros morceau dans notre équipe, pas juste sur la glace, mais dans la chambre aussi. Il amène tellement une bonne énergie et de voir qu’il a eu du succès aujourd’hui, on est tous content pour lui. » –William Trudeau
Remettre les pendules à l’heure
Le Rocket bénéficiera de quelques jours de congé avant de reprendre l’action en 2025 dans deux duels en moins de 24h face aux Canucks D’Abbotsford, le 3 et 4 janvier à la Place Bell. Les hommes de Pascal Vincent profiteront d’un congé qui leur sera bénéfique, surtout d’un point de vue mental. Une période de repos, combiné à des rencontres individuelles, permettra au Rocket d’amener les ajustements nécessaires pour amorcer 2025 du bon pied.
« Je pense que quelques jours de congé vont aider. Ce n’était pas un horaire très difficile en début de saison, mais ç’a été plus difficile par la suite. On a beaucoup de joueurs de première année qui pourraient encore jouer junior. Prochainement, on va faire des rencontres individuelles pour faire l’évaluation de la première moitié de saison et je pense que ça arrive à point. On ne parle pas juste des performances sur la glace, on parle des entraînements, dans le gym, le rythme de vie avec les décisions que les joueurs peuvent prendre. On commence à voir des signes. » –Pascal Vincent
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