Rocket de Laval | Opportunités ratées contre les Marlies
Le Rocket de Laval avait l’occasion de rejoindre, voire dépasser, les Marlies de Toronto au classement de sa division avec deux rencontres devant salle comble, le week-end dernier à la Place Bell. De dire que la troupe de Jean-François Houle a raté l’opportunité est faible. Le Rocket a laissé filer le match de vendredi et ne s’est tout simplement pas présenté le lendemain. Au terme de ce week-end, Laval se retrouve maintenant à cinq points d’une place en séries.
Trop de finesse en avantage numérique
Avec les retours de Sean Farrell et de Brandon Gignac du côté de l’attaque lavalloise, nous étions en droit de nous attendre à ce que la force de frappe avec l’avantage d’un homme se fasse sentir. Le Rocket connaissait sa part de succès dans cet aspect du jeu, avec une efficacité de 43% dans ses cinq derniers matchs. C’est plutôt l’inverse qui s’est produit face aux Marlies, avec un seul filet en 12 occasions (8%). Cette inefficacité s’explique par plusieurs choses, soit le manque d’exécution, de mauvaises décisions en possession de rondelles, un manque d’acharnement devant le gardien de but adverse et un manque d’opportunisme.
« On n’a pas envoyé assez de rondelles au but. On a eu un cinq contre trois, peut-être qu’on a essayé d’être un peu trop cute. D’habitude, quand Logan ou JB prennent un lancer, ça ouvre les flancs, c’est ça qui a un peu manqué aujourd’hui. »
-Philippe Maillet
« On a eu plusieurs avantages numériques et on n’a pas réussi à capitaliser. Je pense que ça s’est joué là. J’ai essayé de faire mon possible, parfois il y avait des retours, moi et Gignac on était là les deux à essayer. On dirait que la puck faisait juste rebondir par-dessus notre bâton. Je vais continuer à être en avant du filet. »
-Xavier Simoneau
Une cohésion absente
Outre le manque de rythme en raison des nombreuses pénalités, la formation de Jean-François Houle n’a pas été en mesure de prendre autorité sur le match de vendredi. Le manque d’exécution et de cohésion a été flagrant tout au long du week-end, avec de nombreuses passes imprécises dans les patins et des rondelles sautillantes qu’on a peinés à contrôler. Ce manque de cohésion et de jeu en unité de cinq devra être ajusté, il s’agit d’un aspect du jeu qui est constamment à travailler lors d’une saison dans la LAH.
« C’est l’histoire de la LAH. Quand tu as de nouveaux joueurs qui reviennent dans le lineup, ça change toute la hiérarchie et ça change plein de choses. Le temps de glace change, tu as des gars qui jouaient beaucoup dernièrement, qui joue un peu moins, ça affecte le mental des joueurs. Ç’a été dur sur le mental des joueurs qu’on n’ait pas réussi à compter hier. Ça s’est peut-être transféré dans le match de ce soir. Je n’ai pas aimé notre effort ce soir. »
« Beaucoup trop de revirements, l’exécution n’était vraiment pas là, des passes dans les patins, des revirements flagrants et l’effort n’étaient pas où elle devait être. »
-Jean-François Houle
Fatigue mentale
L’entraîneur-chef s’est rapidement blâmé devant les médias présents suite à la contre-performance de son équipe, samedi après-midi. Le principal intéressé s’est questionné à savoir s’il n’avait pas mal géré la semaine de ses joueurs, qui disputaient six matchs en 9 soirs. La fatigue, surtout mentale, pourrait expliquer les performances décevantes de l’équipe face aux Marlies.
« Je pense qu’on est un club qui joue avec de la fierté d’habitude. Ce soir, les joueurs ne le diront pas, mais peut-être que j’ai personnellement mal géré la semaine. C’est très rare que tu as des 6 en 9 avec du voyagement et un 3 en 3. Peut-être qu’on aurait pu doser les entraînements, les joueurs ne le diront pas, mais la fatigue était vraiment là ce soir. Ça n’empêche pas que tu as un match à jouer, puis tu dois démontrer plus de caractère que ce qu’on a démontré ce soir. »
-Jean-François Houle
« Beaucoup de fatigue mentale (plutôt que physique), c’est certain. Quand tu as des revirements et un niveau d’exécution comme ça avec des passes dans les patins, c’est comme si tu n’étais plus en mesure de « process » dans ton match. Évidemment, quand tu essaies de revenir de l’arrière, ça t’affecte encore plus parce que tu forces le jeu. Comme entraîneur, tu essaies de changer les choses. J’ai tenté plusieurs choses ce soir, j’ai haussé le ton entre les périodes, on a changé de gardien, on a appelé un temps d’arrêt… J’étais pleinement conscient de ce qui se passait et j’ai tenté de couper ou changer le momentum avec ces changements. Ça n’a juste pas marché ce soir. »
-Jean-François Houle
Beaucoup d’éléments à gérer pour l’entraîneur-chef
On sent que l’entraineur-chef Jean-François Houle en a beaucoup dans son assiette, actuellement. Le pilote du club-école doit composer avec plusieurs situations, telles que les mouvements récents de joueur de la LNH à la LAH et la date limite des échanges qui approche. Houle doit également relever le défi de garder ses joueurs motivés malgré leur déception. Certains joueurs sont assurément déçus de ne pas avoir reçu d’appel du Canadien jusqu’à présent. Les retours de Brandon Gignac et Sean Farrell amènent également un effet domino sur le temps de glace de plusieurs attaquants.
« À ce stade-ci de l’année, il y en a qui n’ont pas eu d’opportunités et ils sont peut-être fâchés. Il y a des nouveaux qui rentrent dans l’alignement, ça dérange un peu certains qui se demandent où ils se situent dans l’équipe. C’est beaucoup à gérer présentement, quand tu perds comme ça, c’est encore pire parce que ça expose plusieurs choses. Ça va faire partie des meetings qu’on va avoir cette semaine. »
« C’est sur que ce n’est vraiment pas évident. Tu as 25 différentes personnes qui ont des émotions. Tu as aussi 25 différentes personnes qui pensent peut-être qu’ils sont meilleurs que d’autres, alors ça, ce n’est pas facile à gérer. C’est quelque chose qu’il faut gérer dans la LAH tous les jours. »
-Jean-François Houle
Une rencontre d’équipe à prévoir
Il sera intéressant de voir comment l’équipe rebondira, mercredi soir, face aux Islanders à Bridgeport. L’entraîneur-chef s’est avancé, samedi après-midi, sur la survenue d’une rencontre à portes fermées entre ses joueurs.
« À ce temps-ci de l’année, on est pu rendu aux moments où il faut passer des messages. On est rendu à un autre bout. Je suis sûr que les joueurs vont avoir un petit meeting à porte fermée pour adresser ça. Je pense qu’on est rendu passé ça (passer des messages). »
-Jean-François Houle
Une semaine importante attend le Rocket alors qu’il disputera ses 3 prochains matchs sur les patinoires adverses face aux Islanders, au Wolf Pack et aux Thunderbirds. Laval occupe le 6e rang de la division Nord après 51 matchs, cinq points derrière les Marlies et les Americans qui possèdent toutefois des matchs en main (2 pour Toronto, 1 pour Rochester).
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