Rocket | Deux facteurs qui expliquent les récents succès du club
Ce fut un début de saison un peu plus difficile pour le Rocket de Laval. La jeune équipe mise en place tardait à prendre son envol malgré les efforts déployés match après match. Depuis quelques matchs, la troupe de Jean-François Houle s’est replacée avec une fiche de (6-2-1-1) à ses 10 derniers matchs. Dans la défaite en prolongation de vendredi, rappelons que le club tirait de l’arrière 4-1 avant que Rafael Harvey-Pinard ne complète le «comeback» avec 30 secondes à faire en 3e période. On aura finalement récolté un point dans la défaite en prolongation.
On voit de plus en plus le fruit du travail chez le Rocket. Depuis le début de la saison, on souhaite un effort soutenu pendant 60 minutes, mais aussi de la capacité de l’équipe à ne pas lâcher. Trop souvent depuis le lancement du calendrier 2022-2023, le Rocket offrait une bonne opposition sans remporter la victoire. La frustration avait même gagné par moment la troupe en raison du manque de constance.
Il fut un temps où le Rocket jouait avec la peur de perdre. Récemment, on sent que le vent tourne et que la formation lavalloise joue plus avec le désir de gagner. Le club-école des Canadiens montrant plus d’opportunisme, c’est aussi deux autres facteurs qui a mené à cette récente séquence positive.
Une motivation supplémentaire
Le Rocket a subi quelques pertes dans son alignement récemment. En effet, le meilleur marqueur de l’équipe, Anthony Richard, fut rappelé par les Canadiens de Montréal. Récemment, c’était au tour de Justin Barron de recevoir l’appel du grand club. En l’espace de peu de temps, le club-école a perdu deux de ses éléments les plus utilisés. Ça fait partie de la game, dira-t-on.
C’est dans ces moments qu’on observe comment le club réagit. Et jusqu’ici, le constat est flagrant. Depuis le rappel d’Anthony Richard, le Rocket affiche un rendement de 4-1-1. Mieux encore, depuis les nombreuses blessures qui frappent le club depuis quelque temps, la fiche de Laval en dix matchs est excellente.
Attention ! Ne pas lire que le Rocket est meilleur sans Anthony Richard.
On peut toutefois déduire que le départ du meilleur joueur de l’équipe et de l’absence de nombreux éléments permet à certains joueurs d’obtenir plus d’opportunité dans l’alignement. Jusqu’ici, plusieurs lèvent leur jeu d’un cran et ça se reflète sur les performances globales de l’équipe.
«Je pense que quand tu vois des joueurs qui ont l’opportunité de monter dans la NHL, tu peux espérer être le prochain. Et ça donne l’opportunité à d’autres joueurs qui ont moins de glace d’habitude à en avoir plus. Teasdale est un bon exemple présentement. Abbandonato et Condotta aussi sont de bons exemples.»
– Jean-François Houle après le match de vendredi
Joel Teasdale connaît effectivement de bons moments depuis quelques matchs. En effet, à ses huit dernières parties, l’attaquant québécois cumule neuf points. Limité à une dizaine de minutes par match avant l’avalanche de blessures et de rappels, Teasdale obtient plus de jeu avec un temps moyen d’un peu plus de 15 minutes. Et il répond bien.
Il n’est pas le seul d’ailleurs. Nicolas Beaudin a pris en charge l’avantage numérique depuis le départ de Justin Barron et il se débrouille excessivement bien. L’arrière crée beaucoup de chaos avec des tirs bas précis en plus d’effectuer de superbes passes transversales à ses ailiers. William Trudeau joue également du très bon hockey sur la première paire.
Rafael Harvey-Pinard compte quant à lui sept points en cinq matchs depuis le départ de Richard. Lorsqu’on regarde aussi le capitaine Belzile, on voit une production accrue depuis qu’il occupe le poste de premier centre en l’absence de Brandon Gignac (blessé). N’oublions pas les excellentes performances de Kevin Poulin lorsque Cayden Primeau était blessé.
C’est donc tous de bons exemples pour montrer qu’en dépit des rappels de bons joueurs et des pertes globales dans l’alignement, le Rocket performe mieux grâce à ces joueurs qui «step up» dans l’alignement.
Une pratique payante
Le 7 décembre dernier, on a senti un entraîneur-chef à bout de patience lors d’une pratique du Rocket. Le patin était à l’honneur. C’était au retour d’un voyage désastreux du côté d’Abbottsford lors duquel le Rocket s’était incliné à deux reprises (7-5 et 6-3).
Sans dire que cette pratique fut le moment marquant de la saison, on sent qu’il se passe quelque chose avec le Rocket depuis.
En effet, le club-école des Canadiens présente une fiche de 6-3-1. C’est déjà pas mal mieux qu’avant ce voyage dans l’Ouest canadien. Avant le match de vendredi, le Rocket présentait une fiche de 3-9 à la suite d’une victoire. Cette incapacité de gagner à la suite d’une victoire semble s’être dissipée récemment puisque le Rocket est sur le coup d’une séquence de 4 matchs sans défaite.
«Ça été un ‘wake-up call’. Après ce voyage-là, il y a quelque chose qui a décliqué. Dans les pratiques aussi ça se voit. On pratique un peu plus fort, un peu plus physique et avec plus d’intensité qu’il y avait auparavant et on amène ça dans les matchs après.»
– Joel Teasdale après le match de vendredi
Décidément, le Rocket récolte le fruit de ses efforts. La perte de nombreux éléments dans l’alignement aurait pu être dommageable pour la formation. On travaillait très fort, mais souvent l’effort n’était pas récompensé en victoires au début de la saison. La perte du meilleur marqueur et du défenseur numéro un aurait pu aggraver les choses, mais au contraire. Ce club de caractère s’est repris en main et les joueurs se sont levés.
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