Rocket | La frustration commence à se faire sentir
Le Rocket de Laval recevait les Marlies de Toronto à la Place Bell mercredi soir. La troupe de Jean-François Houle s’est inclinée 7-4 dans un match où le manque de constance a de nouveau fait mal dans le cours du match.
La saison du Rocket, sur papier, ne se passe pas super bien. Avec une fiche de 2-6-1, le club-école des Canadiens de Montréal se classe au dernier rang de la division Nord. C’est un peu en bas des attentes considérant les performances du club en séries l’an dernier. Par contre, on doit se débrouiller avec une équipe moins expérimentée que l’an dernier et ça commence à paraître. Surtout dans un match contre des vétérans comme les Marlies.
Le manque de constance flagrant à même les matchs chez le Rocket découle directement d’un manque d’expérience au sein du groupe. Malgré un bon noyau de vétérans, force est d’admettre qu’une jeune équipe peut parfois éprouver des problèmes au niveau de la constance surtout contre les clubs expérimentés de la AHL.
«C’est des petits moments dans la séquence de 60 minutes qui nous coûte cher présentement. C’est important de rester concentrer pendant ce 60 minutes là. Jusqu’à date cette année, il n’y a rien qui a cliqué tout ensemble. Le PP ne va pas bien, le désavantage va bien et le prochain match c’est le contraire. L’effort est là, c’est ça qui est décevant. L’expérience des Marlies a fait une différence ce soir,» expliquait Jean-François Houle après la rencontre.
Dans le vestiaire, Danick Martel était du même avis que le manque de constance sur 60 minutes est le gros problème de l’équipe jusqu’ici cette saison.
L’histoire du match
Ce sont les Marlies qui se sont inscrits au pointage en premier sur un but que Cayden Primeau aimerait revoir. Le tir du défenseur Matteo Petroniro s’est frayé un chemin faiblement, sans écran, sous le bras du gardien du Rocket. Par contre, les locaux se sont maintenus dans le match notamment grâce à son avantage numérique. Anthony Richard a redonné vie à son club peu avant la fin du premier tiers avec un homme à l’avantage d’un homme.
«Ça été probablement notre meilleur match en avantage numérique. On a travaillé aussi fort qu’à 5 contre 5 pour gagner nos batailles. On est allé chercher deux buts importants en avantage numérique donc ça va être de construire là-dessus,» expliquait Rafael Harvey-Pinard après la rencontre.
En revenant pour le 2e engagement, Nick Abruzzese a rapidement répliqué avec un but en avantage numérique. Puis, ce fut le début d’une séquence où les deux équipes marquaient aux deux minutes. Gabriel Bourque et Jesse Ylonen (en avantage numérique) ont donné les devants 3-2 au Rocket avant de voir les tuiles tomber sur la tête des locaux. En effet, Toronto a inscrit trois buts sans riposte, dont un qui aura fait mal à 4 contre 4.
Après cette avalanche de buts, le Rocket a semblé complètement perdu. Le manque de cohésion était flagrant et on sentait que la frustration montait d’un cran. Heureusement, la troupe s’est ressaisie et a dominé le 3e tiers. Ce qui fut d’autant plus frustrant puisque malgré 22 tirs en troisième période, seul Rafael Harvey-Pinard a pu faire allumer la lumière de but. S’en est suivi d’une réplique de deux buts des Marlies dans un filet désert. Marque finale: 7-4.
«C’était l’énergie du désespoir. On savait qu’on avait deux buts à ramener donc les gars attaquaient. Je pense que c’est de jouer comme ça, d’attaquer dès le départ,» disait Anthony Richard concernant le regain d’énergie en 3e période.
La frustration s’installe
Outre les mots «constance» et «finition», le mot «frustration» faisait régulièrement son apparition dans les discours d’après match. À l’interne, on sent que l’effort y est, mais le fait que tous les aspects du jeu ne fonctionnent pas tous au même instant commence à frustrer les troupes.
«C’est sûr qu’on s’est rendu loin en séries l’an dernier. Les attentes étaient hautes. Tout le monde travaille fort, tout le monde est ici pour gagner, mais les résultats ne sont pas là. Ça commence à être frustrant pour nous et pour les partisans,» justifiait Danick Martel à l’issue du match de mercredi contre les Marlies.
Le Rocket présente une équipe de travaillant sur la patinoire. En troisième période, les locaux sont passés près du trois quarts de la période en territoire offensif. Et malgré tout, on s’en est sorti avec un seul but. Pour l’entraîneur, ce n’est pas le temps de céder à la panique, mais Houle comprend qu’il y a de la frustration par rapport à la proportion effort vs résultats.
«C’est sûr c’est frustrant un peu, c’est frustrant pour les joueurs. On reste positif, car on a fait beaucoup de bonnes choses. On a pas donné de chances à cinq contre cinq. L’effort était là. […] Je pense qu’ils n’ont même pas eu 9 lancers en 3e période. Et on a eu plein de chances de compter. Teasdale seul en avant, un but qui aurait dû être un but, mais que l’arbitre a sifflé trop vite, Bowey en backdoor… Plusieurs chances, mais il faut trouver le moyen de compter,» explique Houle lors de son point de presse.
Un début pour Nicolas Beaudin
Le défenseur n’était pas en uniforme ce mercredi, mais JF Houle confirmait après le match qu’il jouera en fin de semaine. Il y a de bonnes chances qu’il soit en uniforme vendredi contre les Marlies. L’entraîneur expliquait qu’avec le nombre de défenseurs présents dans l’alignement, il donne la chance tout le monde. En guise d’exemple, Alex Green est avec le Rocket depuis le début de la saison, mais n’a joué que deux matchs. À l’inverse, Mattias Norlinder et Justin Barron, les deux jeunes de cette brigade, ont joué tous les matchs jusqu’ici.
Blessure à court terme pour Alex Belzile ?
Le capitaine était absent de la rencontre mercredi. Une blessure au bas du corps l’a empêché d’être de la partie. L’entraîneur-chef mentionne qu’il y a des chances de le voir vendredi, mais demeure vague sur la durée de cette absence.
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