Date limite des transactions | Le CH comme acteur de 3e ordre ?
Cette saison, le mot se passe à travers la ligue comme quoi il est difficile de réaliser des transactions et ensuite respecter le plafond salarial. Le gel du plafond dans les années de COVID continue de se ressentir dans la ligue. Pour la date limite des transactions 2023, plusieurs équipes agiront à titre d’acteurs de troisième ordre.
C’est déjà commencé d’ailleurs alors que Bill Guerin a fait le coup à deux reprises jusqu’ici. Servant de banque pour des équipes qui effectuent de grosses transactions, le Wild récolte des choix au repêchage contre des retenues de salaire. Ainsi, le Wild fut impliqué dans l’échange envoyant Ryan O’Reilly à Toronto et dans celui d’hier avec Orlov et Hathaway qui ont pris le chemin de Boston. En encaissant un pourcentage du salaire d’O’Reilly et d’Orlov, le Wild a mis la main sur des choix de 4e et de 5e tour.
Pour la date limite à venir, d’autres formations risquent d’adopter cette stratégie. Les Coyotes et les Hawks sont, depuis quelques années, de bonnes banques pour les équipes qui souhaitent alléger le fardeau salarial d’une transaction. D’ailleurs, les Coyotes ont libéré les Golden Knights du contrat (et des assurances) de Shea Weber. Les Hawks pourraient aussi retenir un ou des salaires dans une tierce transaction, mais on doit aussi considérer que si Patrick Kane quitte, une bonne partie de son salaire demeurera sur la masse à Chicago.
Et les Canadiens ?
Selon Frank Seravalli, deux autres formations pourraient aussi adopter cette stratégie à l’approche de la date limite des transactions. En effet, les Canucks et les Canadiens pourraient aussi être impliqués comme tierce partie dans une transaction importante. Actuellement, les Canucks disposent d’un coussin d’un peu plus de 6M$ sur sa masse salariale. Lorsqu’on la projette sur la fin de la saison, on dépasse d’environ 5M$ le plafond. Or, l’organisation compte sur quelques joueurs sur la LTIR. Se faisant, on peut dépasser le plafond du montant utilisé sur la LTIR.
C’est la même chose du côté des Canadiens. Actuellement, le CH affiche un coussin salarial de 3,788M$ selon PuckPedia. Or, avec tous les joueurs placés sur la LTIR, on pourrait dépasser le plafond de 19,9M$ une fois tous les salaires comptabilisés. C’est donc un avantage dont Kent Hughes pourra bénéficier en marge de la date limite des transactions. Surtout en considérant que les joueurs ayant une valeur sur le marché sont actuellement blessés. Récemment, on parlait d’une date limite des échanges relativement tranquille. Avec les récentes informations de Seravalli comme quoi le CH agirait comme tierce partie pour une transaction, on peut comprendre qu’à part retenir du salaire et recevoir des bas choix, il ne se passera pas grand-chose à Montréal.
Se tourner vers le repêchage
Ainsi, on devra se tourner rapidement vers le repêchage. L’an dernier, Kent Hughes a finalement acquis son fameux choix de 1er tour que tout le monde anticipait. Il aura décidé de l’envoyer à Chicago pour Kirby Dach, mais c’est tout comme. On peut s’attendre au même type de transaction à Nashville en juin prochain. Josh Anderson, dans les rumeurs, semble avoir une valeur intéressante sur le marché. On verra si c’est le cas au repêchage.
Par contre, c’est bien dommage de voir les Monahan et Edmundson blessés actuellement. Ce sont pas mal les deux joueurs qui devaient rapporter à la date limite. Monahan ne sera plus là au repêchage, lui qui risque de tester le marché de l’autonomie. Et on étiquetait une valeur à Edmundson pour les séries. Cette valeur devient bien moins haute une fois au repêchage. Est-ce que Christian Dvorak pourrait plier bagage au repêchage ?
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