Vers un ménage complet chez les Jets de Winnipeg ?
Les Jets ont été éliminés par les Golden Knights en cinq matchs. Un dénouement décevant pour la formation canadienne qui n’a pu compter sur les services de Josh Morrissey. L’arrière qui sera dans la favoris pour le trophée Norris s’est blessé au tout début du 3e match.
Ce fut une lourde perte, mais avec la profondeur qu’on avait en attaque, une élimination en cinq rencontres demeure inacceptable pour l’organisation. Au cours de la saison, on a souvent entendu des discours comme quoi l’effort n’était pas au rendez-vous. L’entraîneur-chef lui-même mentionnait ça devant les médias après des défaites. On voulait plus d’implication de la part des vétérans. Le mot s’est passé et en fin de saison, on a pu donner un second souffle pour se classer en séries. Visiblement, le manque d’implication et l’absence de désir de vaincre étaient toujours au rendez-vous. De quoi irriter Rick Bowness quelques minutes après l’élimination des siens.
«Je suis déçu et dégoûté en ce moment. C’était la même merde qu’on a vue en février. Dès que nous nous sommes battus pour une première place et que les équipes nous courraient après, nous n’avions plus aucun désir de nous relever. Dans cette série, aucun désir non plus,» expliquait Bowness dans son point de presse.
Ça ne date pas d’hier…
Il faut se rapppeler que Rick Bowness fut engagé après que Paul Maurice ait étrangement choisi de se séparer des Jets. À l’époque, on a souvent pointé du doigt le noyau du club comme quoi il y avait un manque sérieux d’engagement. Un manque de chien, un manque de désir. Les raisons pourquoi Maurice a quitté le club demeure à ce jour très nébuleuses.
Puis, Bowness s’est amené et la première décision qu’il a prise en septembre 2022, c’est de retirer le titre de capitaine à Blake Wheeler. La saison s’est amorcée et les espoirs de voir les Jets au sommet étaient hauts. Cependant, comme l’entraîneur s’est plu à le dire devant les médias, les joueurs se la coulaient douce et dès qu’un peu d’adversité se présentait, on s’écrasait. C’est rare de voir un entraîneur planter ses joueurs devant les médias. Bowness l’a fait deux fois au minimum cette saison.
Un grand ménage ?
Est-ce qu’on changera l’entraîneur encore une fois du côté du DG Cheveldayoff ? Je pense qu’on peut donner du crédit à Bowness pour certains accomplissements cette saison. D’abord, il a su donner confiance en Morrissey pour que ce dernier atteigne son plein potentiel. Il a tout de même mener son équipe vers les sommets de la division avant qu’il y ait un relâchement. J’ose croire que plusieurs méthodes ont été tentées avant que Bowness sorte dans les médias.
Le noyau semble tout simplement pourri à Winnipeg. On en parlait il y a un an lorsque Maurice a claqué la porte. Ça ne semble pas s’améliorer. Cet été, Pierre-Luc Dubois est joueur autonome avec compensation. Est-ce qu’on s’avancera sur un contrat à long terme ? Une transaction ? Un contrat d’un an pour ensuite risquer de le perdre à l’été 2024 ? Ce sera à suivre, mais j’y reviendrai sur Dubois plus loin.
Blake Wheeler et Mark Scheifele entreront dans leur dernière année de contrat. Je pense qu’ils ne concluront pas leur contrat à Winnipeg. On a l’occasion de sacrer la hache dans ce noyau qui semble de plus en plus atteint de la gangrène. Ehlers sera UFA dans 2 saisons, Connor dans 3 saisons. On doit commencer à penser au futur du côté des Jets et lorsqu’on regarde le pipeline, le temps commence à urger pour se retourner. Présentement, seul Josh Morrissey est signé sur un contrat à très long terme avec un salaire incroyablement décent (6,25M$).
Est-ce que Connor Hellebuyck survivrait à ce ménage ? Le gardien conclut lui aussi la dernière année de son contrat la saison prochaine. Ce type de gardien sur le marché des joueurs autonomes coûtera excessivement cher. Il fait partie de l’élite de la ligue. Les Jets auraient tout avantage à le garder, mais si on balance vers une reconstruction complète, c’est probablement le joueur portant le plus de valeur marchande.
Que penser de Dubois ?
Il ne faut pas le dire fort puisque plusieurs partisans des Canadiens souhaitent voir le Québécois atterrir à Montréal. Mais Pierre-Luc Dubois aussi fait partie de cette gangrène qui s’est installée dans le noyau des Jets. Il connaît du succès offensivement depuis son arrivée. Il est impliqué également. Toutefois, c’est quand même étrange lorsqu’on regarde tout ce qui se passe lorsque Dubois est dans les parages. D’abord, rappelons-nous les problèmes à Columbus au niveau de son attitude sur la glace. Plusieurs diront que c’était la faute de John Tortorella. Or, être un professionnel et se faire capter sur la patinoire à se traîner les pieds à cause des décisions d’un entraîneur, ce n’est pas ce que j’appelle un bon exemple.
Avant ces épisodes entre Tortorella et Dubois, l’attaquant a aussi fait parler de lui dans ses négociations de contrat. Ç’a été long avant qu’il ne s’entende avec les Jackets et des rumeurs indiquaient qu’il voulait quitter l’équipe. Finalement, il a signé son contrat de 2 ans au coût de 10M$ pour ensuite en venir à ces épisodes impliquant Tortorella.
Échangé aux Jets, on croyait en un nouveau départ. Or, nous sommes encore témoins d’une négociation de contrat houleuse en ne signant que pour un an. Plusieurs estiment qu’il n’a signé que pour un an afin de devenir un Habs dans le futur. D’autres voient cela en pointant l’individu comme étant une princesse lorsqu’il négocie ses contrats.
Et là, on se retrouve avec un entraîneur qui pointe ses joueurs comme quoi ils s’écrasent devant l’adversité. Comme quoi son groupe manque d’engagement. Un groupe qui inclut Pierre-Luc Dubois, il faut le mentionner. Je ne pointe pas directement le joueur. Depuis quelques années, on semble pointer Wheeler et Scheifele comme étant un duo de leader exécrable. C’est tout de même étrange de voir Dubois mêlé dans toutes ces sagas concernant un dénominateur commun: l’attitude. Heureusement, c’est un bon joueur de hockey et je peux comprendre que le CH cherche ce type de joueurs. Je ne tomberais toutefois pas de ma chaise si Dubois à Montréal devient un mariage difficile considérant toute cette historique.
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