Est-ce que les Sharks pourraient être tentés d’échanger Erik Karlsson?
Erik Karlsson connaît ses meilleurs moments depuis son arrivée à San Jose. S’il donnait son accord aux Sharks, pourraient-ils être tentés d’échanger le défenseur? La question mérite d’être posée.
Karlsson, 32 ans, connaît un début de saison du tonnerre avec une production de 11 buts et 17 passes en 19 rencontres. À sa cinquième saison avec les Sharks, il redevient finalement le défenseur que nous avions jadis vu jouer avec les Sénateurs. Ses quatre premières saisons avec l’équipe n’ont définitivement pas été à la hauteur des attentes. Après avoir réalisé une transaction d’envergure avec les Sénateurs dans le but de faire l’acquisition de Karlsson, qui a notamment envoyé à Ottawa Josh Norris et un choix de 1ère ronde (qui deviendra Tim Stutzle), les Sharks ont atteint la demi-finale de la Coupe Stanley en 2018-2019. Depuis ce temps, l’équipe n’a pas réussi à compiler une fiche au-dessus de .500 et n’ont pas participé aux éliminatoires.
Lors des quatre dernières années, le tandem des deux défenseurs offensifs qu’il composait avec Brent Burns dérangeait clairement Karlsson vu la manière qu’il se comportait sur la patinoire. Bien qu’ils n’évoluaient pas sur le même duo défensif, le fait de partager de précieuses minutes en avantage numérique avec Burns et de ne plus avoir ce statut de quart-arrière indiscutable d’une équipe l’a déstabilisé. Le défenseur si habile qui avait l’air de voler sur la glace, qui avait une vision, une créativité hors pair et un flair pour marquer des buts n’était plus. Après des saisons de plus de 20 buts et une de 82 points, gagnant à deux reprises le trophée Norris décerné au meilleur défenseur de la LNH, sa production a chuté à 22 points dont 3 buts en 2020-2021. Comble de malheur, Karlsson ne fût pas épargné par les blessures, manquant environ une trentaine de parties lors de trois saisons sur quatre.
Le processus de reconstruction de l’équipe est donc bien entamé. Leur principal fait d’arme de l’entre-saison est d’avoir échangé le vétéran défenseur Brent Burns aux Hurricanes de la Caroline, en plus de retenir 2.72 millions de son salaire pour les trois prochaines années, sans même recevoir un retour substantiel en retour. Bien qu’ils aient libéré plusieurs millions sur leur masse salariale, le principal gain de cette transaction se fait ressentir sur la glace pour les Sharks. Karlsson a pris en charge la brigade défensive de l’équipe de même que l’aspect offensif comme en fait foi sa production franchement impressionnante. On semble finalement le retrouver non seulement au niveau statistique, mais également au niveau identitaire tout comme à l’époque de ses moments glorieux avec les Sénateurs.
Sur le marché des échanges?
La valeur d’Erik Karlsson n’a jamais été aussi haute qu’en ce moment depuis son arrivée en Californie. Bien que les Sharks aient manqué les séries éliminatoires quatre années de suite, l’équipe a sélectionné une seule fois parmi les 25 premiers au repêchage durant cette période. La banque d’espoirs de grande qualité de l’équipe est donc, par le fait même, plutôt mince. Voilà pourquoi ils pourraient être tenté de rentabiliser les bons moments de Karlsson en faisant l’acquisition de choix au repêchage ou d’espoirs. Mais la situation n’est pas si simple…
Il faut, tout d’abord, noter que Karlsson possède une clause de non-mouvement. Ainsi, l’équipe devrait absolument obtenir le consentement du Suédois avant de l’échanger à une autre équipe de la LNH. Ensuite, sa situation contractuelle est loin d’être évidente alors que le défenseur touchera un salaire de 11.5 millions jusqu’à la fin de la saison 2026-2027. Ce n’est vraiment pas tâche facile pour une équipe d’accueillir un tel contrat.
Karlsson mentionnait récemment qu’il était pleinement investi dans l’équipe, qu’il voulait aider son équipe à gagner quelques parties et que son attention était portée vers la prochaine, tel que rapporté par Corey Masisak de The Athletic. Son Directeur Général, Mike Grier, mentionne, quant à lui, qu’il était prêt à écouter les offres pour son défenseur vedette, mais qu’en bout de ligne beaucoup dépendait de celui-ci. Selon Grier, Karlsson est l’un des trois meilleurs défenseurs offensifs de la Ligue nationale et il pourrait y avoir un scénario où une équipe demande ses services via transaction.
De potentielles destinations
Le réputé informateur Elliott Friedman mentionnait récemment au Jeff Marek show que des conversations avaient eu lieu quant à un potentiel retour de Karlsson dans la capitale canadienne. Il croit, toutefois, que ce serait difficile pour les Sénateurs d’accueillir le lourd contrat du défenseur suédois même si les Sharks en venaient à retenir 50% de son salaire. Qui plus est, Friedman et Marek croient que les Sens ne seraient pas prêts à se départir d’une des jeunes vedettes de l’équipe. Même si Karlsson en venait à accepter d’être échangé, ce ne serait probablement pas à Ottawa.
De son côté, l’ancien hockeyeur Mike Johnson mentionnait à TSN que Détroit pourrait être une destination plausible pour le célèbre défenseur. Selon lui, les Red Wings chercheraient à s’améliorer, ayant de la place sous le plafond salarial (disposant de plus de 5 millions de dollars) et puisque plusieurs joueurs auront le statut d’autonomes sans compensation en vue de l’année prochaine. L’équipe détient aussi quelques espoirs de haute qualité qui pourraient intéresser la direction des Sharks.
Finalement, Johnson maintient qu’il est très probable que si Karlsson était impliqué dans une transaction, un gros salarié pourrait faire le chemin inverse et être envoyé à San Jose. Il cite le nom de Brendan Gallagher à titre d’exemple, ce dernier étant un joueur ayant une certaine valeur tout en ayant un contrat qui pèse lourd sur la masse salariale.
Nul ne sait, en date d’aujourd’hui, si Erik Karlsson sera échangé. Par contre, il est certain qu’il a retrouvé ses repères, au grand bonheur des amateurs de hockey à travers la LNH.
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