Décompte TSLH | Quels joueurs auraient bien pu se retrouver dans le fameux top 100 de la LNH?
Dans la soirée d’hier, nombreux ex ou actuels hockeyeurs de plusieurs générations étaient réunis à Los Angeles pour le dévoilement du top 100 des meilleurs joueurs de la LNH. Cette liste regroupait des légendes de décennies différentes, passant de Maurice Richard à Sidney Crosby. La catégorie des joueurs actifs est cependant celle qui soulève les plus virulents débats actuellement. Outre Crosby, on y retrouve Jaromir Jagr, Patrick Kane, Jonathan Toews, Duncan Keith et Alex Ovechkin. Les critères du comité ayant choisi ces joueurs semblent mitigés: vainqueur de la Coupe, honneurs individuels, rendement statistique et cheminement personnel… Avec tous les joueurs qui sont passés de génération en génération dans la ligue, il est évident que plusieurs autres noms auraient bien pu sortir du chapeau. Voici donc notre anti-top 100 TSLH, qui expose quelques personnalités qui mériteraient leur place parmi tous ces immortels.
Mark Recchi (1988-2011)
L’illustre attaquant lorgne le 12e rang des pointeurs de tous les temps dans la LNH avec 1533 points en 1652 matchs. Recchi a joué sur quatre décennies différentes, un exploit en soi pour l’homme actuellement âgé de 48 ans. Repêché en quatrième ronde par les Penguins en 1988, il a disputé la majorité de sa carrière à Philadelphie, Montréal et Pittsburgh. L’athlète canadien a mis la main sur trois Coupes Stanley (1991-2006-2011) avec trois équipes différentes (Pittsburgh, Caroline, Boston) en plus d’être nommé à sept reprises au Match des Étoiles (91-93-94-97-98-99-00). Recchi est actuellement présagé pour entrer au Temple de la Renommée sous peu. Durant la période où il a foulé les patinoires de la LNH, entre 1988 et 2011, Recchi se place au troisième rang des pointeurs entre ces années, tout juste derrière Jagr et Sakic. Recchi possède également quelques records à son actif:
1992-1993: Record d’équipe chez les Flyers avec 123 points en saison régulière.
2009: Plus vieux joueurs à obtenir cinq assistances lors d’un match
2011: Plus vieux joueurs à inscrire un but lors d’une finale de la Coupe Stanley
Un des 11 joueurs à remporter la Coupe avec trois équipes différentes et le huitième à le faire sous trois différentes décennies.
Doug Gilmour (1983 à 2003)
Le meilleur attaquant sélectionné en septième ronde de toute l’histoire de la LNH se place au 18e rang des pointeurs avec 1414 points en 1474 matchs. Repêché par les Blues de St-Louis en 1982, il s’est promené beaucoup durant sa carrière. Après des passages chez les Blues, les Maple Leafs, les Blackhawks, les Flames, les Devils, les Sabres et le Canadien, il se retire lors de la saison 2002-2003 en portant l’uniforme des Leafs pour une dernière rencontre. Introduit au Temple de la Renommée en 2011, Gilmour a remporté la Coupe Stanley en 1989 avec les Flames. Au niveau individuel, l’athlète maintenant âgé de 53 ans s’est illustré grandement avec deux présences au Match des Étoiles, un trophée Frank-Selke en 1993 et plusieurs records au sein des Leafs:
1992-1993: NHL – Plus grand nombre de points en une saison (127), record de Toronto
1992-1993: NHL – Plus grand nombre d’aides en une saison (95), record de Toronto
1992-1993: NHL – Plus grand nombre d’aides en un match (6), record de Toronto
1988-1989: NHL – Deux plus rapides buts en infériorité numérique marqués en 4 secondes, qui constitue un record de la LNH
Dale Hawerchuk (1981-1997)
Tout premier choix des Jets en 1981, il se pointe tout juste derrière Doug Gilmour au 19e rang des pointeurs dans l’histoire. Ses six saisons de suite avec plus de 100 points chez les Jets le plaçaient déjà dans une classe à part. En 1982, il met la main sur le trophée Calder après une saison recrue de 103 points, un exploit qui ne se reverra pas de sitôt. Hawerchuk fut également nommé au Match des Étoiles à quatre reprises (1982, 1985, 1986 et 1988). Il conclut son impressionnante carrière avec un total de 1409 points en 1188 matchs et il demeure le seul joueur actuellement à être parvenu à la barre des 1000 points avant l’âge de 31 ans. Hawerchuk n’a toutefois jamais soulevé la Coupe Stanley et n’a jamais remporté de médailles d’or malgré ses présences en championnats mondiaux. Tout au long de sa carrière, lorsqu’il jouait des saisons complètes sans blessure, il a constamment maintenu sa production offensive en haut d’un point par rencontre.
Joe Thornton (1997 à aujourd’hui)
«Jumbo Joe» est probablement l’un des joueurs actifs qui a été le plus boudé par cette sélection, alors que depuis l’année 2000, il domine le classement des pointeurs avec 1264 points, soit un peu moins de 200 points d’avance sur Jarome Iginla lors de cette période. Les 1372 points en carrière jusqu’ici n’auront pas permis de le placer dans ce top 100. Bien que Thornton n’ait jamais soulevé la Coupe Stanley, il s’est illustré à de nombreuses reprises au niveau individuel avec six présences au Match des Étoiles (2002, 2003, 2004, 2007, 2008 et 2009). En 2006, Thornton en ajoute à sa brillante carrière alors qu’il touche non seulement le trophée Art-Ross, remis au meilleur pointeur de la saison, mais il remporte également le trophée Hart Memorial en tant que joueur le plus utile. Enfin, Thornton possède quelques records à son actif:
2005-2006: Seul joueur de l’histoire de la LNH à remporter le Art Ross Trophy et le Hart Memorial Trophy alors qu’il s’est fait échanger
2005-2006: Plus grand total de points de la part d’un joueur qui s’aligne avec deux équipes différentes dans l’année (125 points).
2005 à 2007: Troisième joueur de l’histoire à obtenir plus de 90 passes lors de deux saisons de suite (les deux autres sont Mario Lemieux et Wayne Gretzky)
Meneur pour les assistances dans l’histoire des Sharks avec 690.
Pierre Turgeon (1987-2007)
La carrière de Pierre Turgeon n’a pas été sous le signe des honneurs individuels ni des Coupes Stanley. Élu au Match des Étoiles à cinq reprises ( 1990, 1993, 1994, 1996 et 2000), l’attaquant québécois a conclu sa carrière au 32e rang des pointeurs avec une récolte cumulative de 1327 points en 1294 parties. En 1993, il met la main sur le trophée Lady-Bing, seul honneur individuel qu’il possède au cours de son illustre carrière. Repêché comme tout premier choix des Sabres en 1987, il s’aligne à Buffalo pour cinq campagnes avant de quitter pour les Islanders. À coup de trois ou quatre saisons, il voyage de New York à Montréal, pour ensuite se retrouver chez les Blues de St-Louis. Il se rend ensuite à Dallas pour finaliser sa carrière au Colorado. Au cours des années 90, Turgeon se place au septième rang des pointeurs lors de cette décennie, à un maigre point de Brett Hull.
Jarome Iginla (1996 à aujourd’hui)
L’ancien capitaine des Flames a passé 16 saisons avec l’équipe qui en a fait l’acquisition en provenance des Stars, qui eux, en a fait leur premier choix en 1995. Se situant 34e au chapitre des points dans l’histoire de la LNH, sa carrière tire présentement à sa fin. Néanmoins, à 39 ans, il est encore considéré comme un athlète aguerri au sein du milieu hockey. Comptant quatre médailles d’or à l’international, il cumule également les honneurs individuels. Nommé sur l’équipe d’étoile des recrues en 1997, il est également voté sur la première équipe d’étoiles en 2002, 2008 et en 2009. Malheureusement pour Iginla, il n’a toujours pas eu la chance de soulever la Coupe Stanley malgré 21 saisons dans le circuit. Depuis les années 2000, Jarome Iginla demeure le deuxième pointeur jusqu’à aujourd’hui, avec 1089 points en 1209 matchs. En carrière, il cumule un impressionnant total de 1285 points. Voici un aperçu de ses récoltes au niveau individuel:
2002 et 2004: Vainqueur du trophée Maurice Richard (52 et 41 buts)
2002: Vainqueur du trophée Art Ross (96 points)
2002: Vainqueur du trophée Lester B. Pearson, remis au joueur le plus utile voté par les joueurs du circuit.
2004: Vainqueur du trophée King Clancy Memorial pour son leadership
2004: Vainqueur du trophée de la Fonadation des joueurs en raison de son implication dans la communauté
2009: Vainqueur du trophée Mark Messier pour son leadership
Phil Housley (1982-2003)
L’une des grandes surprises de ce top 100 est de constater que le nom de Phil Housley n’y apparaît point. Alors qu’il occupe le 39e rang des pointeurs dans l’histoire, il est en fait le quatrième défenseur avec le plus de points de la LNH. Membre du Temple de la Renommée depuis 2015, Housley termine sa carrière avec 1232 points en 1495 matchs. Il est nommé à sept reprises au Match des Étoiles (1984, 1989, 1990, 1991, 1992, 1993 et 2000) sans oublier sa nomination au sein de l’équipe étoile recrue en 1983. Malgré une carrière brillante, le défenseur n’a jamais remporté de Coupe Stanley ni de trophée Norris, terminant deuxième pour l’obtention de celui-ci en 1992, et ce, en dépit d’une saison de 97 points l’année suivante. Constamment dans l’ombre d’un certain Al MacInnis, c’est toutefois Brian Leetch qui avait mis la main sur le trophée cette saison-là. N’empêche que Housley demeure l’un des plus grands défenseurs de l’histoire de la LNH.
Evgeni Malkin (2006 à aujourd’hui)
Le train russe des Penguins affiche déjà une feuille de route des plus remarquables malgré qu’il demeure dans l’ombre de Sidney Crosby. Avec trois saisons de 100 points jusqu’ici, Malkin totalise 814 points en 691 parties. En plus des nombreux honneurs individuels, l’attaquant a soulevé la Coupe à deux reprises avec les Penguins de Pittsburgh (2009-2016). Après la soirée d’hier, même Mario Lemieux peinait à comprendre pourquoi Malkin, lui qui figue parmi les meilleurs compteurs russes que la LNH a connus derrière des noms comme Sergei Fedorov, Alex Kovalev et Alex Ovechkin. Malkin, deux fois champion marqueur de la LNH (2009-2012), a également mis la main sur le Calder en 2007, le Conn Smythe en 2009, le Hart et le Ted Lindsay en 2012 tout en étant nommé quatre fois au Match des Étoiles (2008-2009-2012 et 2017). Voici également quelques marques réalisées jusqu’ici:
2006: Il devient le premier joueur depuis 1917 à compter un but lors de ses six premières rencontres dans la LNH, année de la création de celle-ci
2009: La plus longue série de parties avec plus d’un point lors des séries éliminatoires (6 parties)
2009: Premier joueur russe à gagner le Conn Smythe
2011-2012: Deuxième joueur (et premier Russe) à trôner au sommet des compteurs de la LNH et des Championnats mondiaux au cours de la même saison
Teneur de la plus longue série de matchs avec un point chez les joueurs russes dans la LNH (15 parties). Il l’a accompli deux fois d’ailleurs.
Deuxième joueur russe à atteindre le plateau de 500 points le plus rapidement (413 parties vs 373 pour Ovechkin)
Lemieux on Malkin not making the #NHL100 list: « Very surprised… He has won two Stanley Cups, a Conn Smythe, an Art Ross. It?s tough.?
— Pittsburgh Penguins (@penguins) 28 janvier 2017
Dave Andreychuk (1982-2006)
Un autre joueur qui a disputé une carrière étalée sur trois décennies et présentement, il se situe au 29e rang des compteurs de la LNH avec 1338 points en 1639 matchs. Il est d’ailleurs à égalité avec Denis Savard, qui a été nommé hier dans le top 100. L’attaquant n’a peut-être jamais cumulé 100 points dans une saison (99 points en 1993-1994), il n’en demeure pas moins que son parcours fut des plus impressionnant. Repêché en première ronde par les Sabres de Buffalo, il a enfilé ce maillot pendant 11 saisons. C’est plus de saisons que plusieurs joueurs de la LNH dans une carrière complète. Par la suite, il a fait des arrêts de plusieurs saisons chez les Leafs et les Devils. Après de courts passages chez les Bruins et l’Avalanche il retourne à Buffalo pour une campagne. Il conclut sa brillante carrière dans l’uniforme du Lightning de Tampa Bay, où il soulève la Coupe en 2004. En plus d’être nommé deux fois au Match des Étoiles (1990-1994), Andreychuk possède de nombreuses marques personnelles à son actif:
– Sixième pour les matchs joués en carrière dans la LNH (1639)
– Quatorzième au chapitre des buts dans la LNH (640)
– Record du plus grand nombre de buts en avantage numérique en carrière (274)
Ed Belfour (1988-2007)
Signé à titre d’agent libre après avoir été boudé par les organisations lors du repêchage, les Blackhawks ne devaient pas s’attendre à avoir un tel bijou. Belfour se situe au troisième rang au chapitre des victoires en carrière, derrière Martin Brodeur et Patrick Roy. Impressionnant à ses débuts à Chicago, il demeure un exemple de constance tout au long de sa carrière. Intronisé en 2011 au Temple de la Renommée, il soulève la Coupe qu’une seule fois en près de 20 ans de carrière avec les Stars de Dallas en 1999. Belfour conclut une brillante carrière avec une moyenne de buts alloués de 2,50, une efficacité de 0,906, mais surtout, un total de 484 victoires. Avec six présences au Match des Étoiles (1992, 1993, 1996, 1998, 1999 et 2003), il faisait réellement partie de la gamme de gardiens révolutionnaires avec Roy et Brodeur en tête de liste. Voici les autres honneurs individuels qu’a collectés ce gardien maintenant âgé de 51 ans:
1991: Vainqueur du trophée Calder
1991, 1995, 1993 et 1999: Vainqueur du trophée Wiliam Jennings
1991 et 1993: Vainqueur du trophée Vézina
Note : Après avoir pris sa retraite en 2007, Belfour est allé en Suède pour une seule saison et y a maintenu une moyenne de 1,79 avec une efficacité de 0,921, et ce, à 41 ans à l’époque.
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