Chronique vintage | Gilbert Brule, profil d’un espoir qui en aura déçu plusieurs
Il y a 5 ans jour pour jour, l’annonce du départ de la LNH de Gilbert Brule était faite, alors qu’il signait une entente avec les Lions de Zurich, en Suisse. Il s’agissait donc du début de la fin dans la LNH pour l’espoir autrefois hautement perçu des Blues Jackets de Columbus. Choix de 1ère ronde, 6e au total par la franchise de l’Ohio, Brule arrivait des Giants de Vancouver portant avec lui énormément d’espoir, qui ne s’est pas matérialisé. Portrait d’un joueur au grand potentiel, qui n’aura pas su transporter dans la LNH.
Les premiers coups de patins
Repêché à l’été 2005, Brule se taille un poste dans la grand club dès l’automne suivant. Les blessures jetterons cependant de l’ombre sur ce début de carrière attendu, alors qu’il ne jouera que 7 parties avant d’être renvoyé dans la WHL en janvier 2006. Il en a profité pour exploser offensivement, tant en saison régulière qu’en séries, terminant meilleur pointeur du tournoi de la Memorial Cup. La carrière de Brule n’aura toutefois jamais pris son envol à Columbus par la suite, alors qu’il n’était pas dans les bonnes grâces de l’entraîneur de l’époque, Gerard Gallant, ou de son successeur, Ken Hitchcock. Il combinera 28 points en 139 parties régulières avant d’être échangé, durant la saison morte 2008, aux Oilers d’Edmonton.
Un sursaut offensif
Le scénario espéré à la suite de cette transaction ne s’est pas réalisé pour Brule. En effet, le canadien d’origine a fait la navette entre le grand club et la AHL, subissant du même coup une blessure qui l’a mis de côté pour plusieurs semaines. Après une première campagne décevante, il a connu sa meilleure saison en carrière en 2009-2010, amassant 37 points en 65 matchs. Encore cette année-là, les blessures se sont mêlées de la partie. Au final, Brule a régressé la saison suivante, n’amassant que 9 points en 41 parties, bien loin de la production attendue du jeune patineur, qui était qualifié de marqueur naturel lors de son arrivée dans la LNH. Il sera finalement acquis par les Coyotes lors d’une procédure de ballottage, lors de la saison 2011-2012. Il marquera un total de 14 points en 33 parties, dans le désert.
Le début de la fin
À l’aube de la saison 2012-2013, alors que le spectre d’un lock-out plane sur la LNH, Brule opte pour la Suisse, où il signe une entente d’un an. La saison suivante, il tente un retour dans la LNH et les Coyotes lui offrent un essai à leur camp. Après avoir réussi à dégoter une entente à deux volets, il entamera la saison dans la AHL. Son retour dans la LNH sera finalement d’une durée de 3 parties, alors qu’il refusera de se rapporter à nouveau au club-école, évoquant une possible retraite du hockey.
Depuis cette fin en queue de poisson, Brule roule sa bosse dans la KHL. L’athlète, maintenant âgé de 30 ans, a d’ailleurs connu la meilleure saison de sa carrière dans ce circuit l’année dernière, enfilant 42 points en 53 parties. Au final, les blessures et un manque de confiance flagrant auront eu raison de la carrière de Gilbert Brule dans la LNH. Il entre donc dans la classe des Alexandre Daigle, Patrik Stefan et Nikita Filatov de ce monde, qui n’auront su s’élever à la hauteur des espoirs fondés en eux.
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